Damien Rieu loue la Pologne et sa politique migratoire

Le cadre du parti Reconqûete ! en charge de la riposte sur les réseaux sociaux, Damien Rieu, a accordé un entretien à „Polskie Radio 24” au sujet de la politique de la Pologne sur l’immigration illégale.
Qui est Damien Rieu ?
.Damien Rieu est né en 1989 dans la région de Lyon. Il prend rapidement conscience des bouleversements sociaux et démographiques que connait la France et décide de s’engager dans des actions militantes et politiques. Après un passage au „Front National de la Jeunesse”, mouvement de jeunes au sein du parti de Jean-Marie puis Marine le Pen, il rejoint le Bloc Identitaire, au sein duquel sa carrière médiatique va connaître un bond.
Il s’impose rapidement comme un excellent débatteur sur les sujets d’immigration, de religion, de sécurité et de politique intérieure. Il profite de l’influence grandissante des réseaux sociaux pour y développer ses activités en plus de l’organisation d’événements identitaires en France. Il collabore notamment avec le media en ligne „Fdesouche”.
A partir de 2018, il se rapproche à nouveau du Rassemblement National et devient assistant parlementaire, d’abord de Gilbert Collard puis de Philippe Olivier.
Début 2022, il rejoint Reconquête !, le parti fondé par le journaliste Éric Zemmour. Il y occupe entre autres la fonction de responsable de la riposte numérique.
Il est candidat malheureux aux élections législatives de 2022.
La Pologne et l’immigration illégale
„Les Polonais ont de la chance d’être consultés sur l’immigration par referendum. Cela va renforcer la position de la Pologne au sein des institutions européennes et montrer que la nation souveraine s’oppose à l’immigration illégale, pas juste son gouvernement”, déclare-t-il.
Le 15 octobre 2023, le même jour que les élections législatives, les Polonais sont amenés à se prononcer sur quatre question référendaires. Deux d’autre elles concernent l’immigration illégale : accepter ou pas les migrants clandestins dans le cadre du mécanisme européen de relocalisation et maintenir ou pas la clôture de sécurité à la frontière avec le Belarus.
Il se montre cependant pessimiste sur la possibilité de la tenue d’un referendum similaire en France : „Nous aimerions pouvoir nous exprimer par referendum, mais je ne crois pas que le gouvernement d‘Emmanuel Macron nous l’accordera. Ça fait un demi-siècle que la France subit une immigration massive et on n’a jamais demandé aux Français leur avis là-dessus. Pourtant, selon les sondages, entre 70% et 90% d’entre eux s’opposent à la poursuite de l’immigration”.
Interrogé par Stefan Foltzer sur le mécanisme européen de relocalisation des migrants, Damien Rieu se veut très clair : „J’approuve le véto polonais. Il n’y a aucun raison pour que les pays qui refusent l’immigration soit pénalisés financièrement. La Pologne, qu’on menace de 20 000 euros d’amende par migrant non accueilli et par an, a raison de ne pas céder à ce chantage. L’Union Européenne devrait s’inspirer du modèle australien, bien plus sévère en matière d’immigration”.
Il ne se fait aucune illusion sur la situation en France : „L’immigration massive a provoqué chez nous une explosion des tensions. Chaque année, nous apprenons, au gré des polémiques, de nouveaux mots arabes : burkini, abaya, hidjab… Il y a 30 ans la situation était bien différente. Aujourd’hui, on dirait que nous sommes devenus un pays du Proche-Orient. C’est très inquiétant”.
Le journaliste de „Polskie Radio” lui a demandé comment réagissait la classe politique française : ” Depuis quelques années on observe un consensus politique pour limiter l’immigration. De plus en plus de politiciens, de tous les partis, alertent sur notre avenir. Seulement, les dirigeants ont peur de la pression des médias, des artistes et des organisations d’extrême-gauche. Il y a du progrès, mais le temps passe et je ne sais pas si nous parviendrons à changer quoi que ce soit avant qu’il ne soit trop tard. Les Français sont en passe de devenir minoritaires dans certaines villes ou régions, ce qui aura des conséquences démographiques irréversibles”.
Questionné sur la Pologne et sa société, Damien Rieu ne cache pas son admiration : „J’ai été il y a quelques années en Pologne et je m’y suis senti en sécurité. Les Polonais ont beaucoup de chance, ils doivent impérativement défendre leur pays et ne pas céder aux menacer de l’Union Européenne et de la gauche. Dans quelques années, les Français s’exileront vers les pays d’Europe centrale qui n’ont pas accueilli de migrants extra-européens. Je me demande même si je ne devrais pas moi-même quitter la France. J’ai visité la Pologne et j’ai vu les gens vivre en sécurité. Je ne veux pas que ma fille doive un jour porter le voile islamique ou être menacée”.
„Je soutiens la Pologne avec détermination”
.Éric Zemmour, journaliste, écrivain, président du parti Reconquête ! et candidat à l’élection présidentielle de 2022, soutient, dans les colonnes de „Wszystko co Najwazniejsze”, la position de la Pologne au sein des institutions européennes :
„La Cour constitutionnelle polonaise a décidé que certaines dispositions des traités européens étaient incompatibles avec la Constitution polonaise. La Cour a estimé que les institutions européennes agissaient en dehors des compétences qui leur sont attribuées. Elle a également estimé que le droit constitutionnel polonais était supérieur au droit européen”.
„En réponse, la Commission européenne a déclaré que le droit européen prévalait sur les lois nationales, y compris le droit constitutionnel de chaque État membre. La punition de la Pologne sera le blocage des fonds européens prévus dans le Plan de reconstruction (24 milliards d’euros de subventions)”.
„Ces menaces à peine déguisées constituent une grave ingérence dans la liberté politique de la Pologne”.
„En plaçant la Constitution polonaise au-dessus du droit européen, la Cour constitutionnelle polonaise n’a fait qu’exercer sa prérogative de décider quelles lois s’appliquent en Pologne et lesquelles ne s’appliquent pas”.
„La Commission européenne voit les choses à sa manière. Comme toujours, elle n’hésite pas à recourir à la menace et au chantage pour faire plier certains Etats membres. Ses cibles sont toujours les mêmes pays : ceux qu’elle considère comme des déviants idéologiques qu’il faut rappeler à l’ordre par la coercition et le chantage”.
„Les arguments juridiques de la Commission remettent en cause la souveraineté des nations européennes. Or, ce sont les États-nations souverains qui doivent déterminer les lois qui s’appliquent sur leur territoire. Je soutiens fermement les Polonais et leur gouvernement dans l’affirmation de l’autonomie de l’ordre juridique polonais”.
Nathaniel Garstecka