„En appelant ainsi Poutine, les Occidentaux donnent l'impression qu'ils veulent se rendre” - Mykhailo Podolak

Podolak

Le conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Mykhailo Podolak, a critiqué le récent appel téléphonique entre Olaf Scholz et Vladimir Poutine, à deux mois de la prise de fonctions de Donald Trump aux Etats-Unis.

Mykhailo Podolak critique la démarche d’Olaf Scholz

.« Si vous voulez comprendre pourquoi la guerre dure si longtemps et pourquoi elle est si sanglante… » écrit Mykhailo Podolak sur son compte Twitter/X. Cela va bientôt faire trois ans que la Russie a envahi l’Ukraine afin de prendre le contrôle politique du pays et annexer des territoires supplémentaires.

« Pour quoi faire? Pour légitimer le droit de l’agresseur à tuer en masse? Pour accroître le sentiment d’impunité de l’agresseur? Pour humilier la coalition démocratique aux yeux de l’alliance autocratique (Russie, Iran, Corée du Nord) en implorant sa clémence? », poursuit l’ancien journaliste.

De cette manière, il témoigne de son incompréhension face à la lassitude et la résignation qui s’est emparée des grands pays occidentaux, Etats-Unis, France et Allemagne en tête, qui ont refusé de s’opposer avec davantage de vigueur aux menées impérialistes de la Fédération de Russie en Europe de l’est.

Il semble en effet de plus en plus probable que les Etats-Unis vont dorénavant pousser à un cessez-le-feu, en incitant les dirigeants russes et ukrainiens à se mettre autour de la table des négociations. La Russie compte d’ici là conquérir le plus possible de nouvelles terres et l’Ukraine espère se voir offrir des garanties qui empêcheront Vladimir Poutine de récidiver.

Les Occidentaux aveuglés

.« D’autant plus qu’il est évident que l’« Entité Poutine » elle-même n’est encline qu’aux ultimatums, ne reconnait aucune négociation dans le cadre du droit international et veut définitivement continuer la guerre, s’emparer de territoires, tuer, tuer et tuer encore une fois », continue le conseiller du président Zelensky, dénonçant l’aveuglement des Occidentaux face aux méthodes et aux ambitions russes.

L’histoire récente a déjà prouvé que Vladimir Poutine était capable de violer les traités signés avec l’Ukraine, que ce soit le Mémorandum de Budapest ou les Accords de Minsk.

« Arrêtez donc de donner à « l’entité russe » l’illusion que la civilisation occidentale est prête à céder et à ne pas la punir pour avoir violé les règles internationales… », a conclu Mykhailo Podolak, faisant sans doute référence, par l’emploi du terme « entité », aux propos tenus par les dirigeants russes niant l’existence d’une nation ukrainienne spécifique. Quant à la question des sanctions contre la Russie, elles feront l’objet de négociations dans le cadre d’un éventuel accord de paix.

Liquider l’Oblast de Kaliningrad

.« Pour avoir une fin honnête, cette guerre doit mener à la liquidation de l’oblast de Kaliningrad, enclave russe au cœur de l’UE », écrit Eryk Mistewicz, Président de l’Institut des Nouveaux Médias, dans les colonnes de « Wszystko co Najwazniejsze ».

« Situé au bord de la Baltique et entouré de part et d’autre par la Pologne et la Lituanie, ce territoire n’a jamais été, historiquement, la Russie. Pendant des siècles, il a fait partie de l’État polono-lituanien qui englobait, à son apogée, les terres de la Pologne, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Biélorussie et de l’Ukraine d’aujourd’hui. À une époque, il a appartenu à la Prusse, mais jamais il n’a été russe ».

« Le pire, après la guerre, serait de laisser cette enclave russe en Europe comme si de rien n’était. Aujourd’hui, ce sujet doit être discuté, analysé et inscrit à l’ordre du jour des pourparlers de paix qui auront lieu tôt ou tard. La Russie doit être consciente qu’elle ne sortira pas de la guerre en conservant son statu quo, y compris l’enclave de Kaliningrad – sa porte impériale vers l’Europe et son entrepôt de matériel militaire. À son tour, l’Occident doit être conscient de la menace mortelle au centre même de l’Europe ».

« L’expérience historique dramatique des 300 dernières années a appris aux pays d’Europe centrale que l’impunité d’un agresseur impérial attise son désir inassouvi d’expansion, tout en l’invitant à entreprendre de nouvelles agressions. Un empire impuni ne fait que s’enhardir ».

Nathaniel Garstecka

Materiał chroniony prawem autorskim. Dalsze rozpowszechnianie wyłącznie za zgodą wydawcy. 16 listopada 2024