La pression migratoire s’accroît à la frontière est de l'Estonie

Pression migratoire Estonie

La pression migratoire à la frontière orientale de l’Estonie s’accroît. Des personnes originaires d’Asie du Sud-Est y ont été récemment arrêtées, a rapporté le quotidien „Louna-Eesti Postimees”.

Pression migratoire à la frontière entre l’Estonie et la Russie

.Ces derniers jours, les gardes-frontières russes ont arrêté 23 personnes originaires d’Asie du Sud qui tentaient de franchir illégalement la frontière russo-estonienne. La semaine dernière, des agents des deux pays ont arrêté une cinquantaine de personnes qui tentaient d’en faire autant.

6 de ces 23 immigrés n’avaient pas de documents les autorisant à quitter la Russie et des poursuites pénales sont en cours à leur encontre. Les autres risquent des amendes et l’expulsion du pays.

Le samedi 23 décembre, 11 personnes originaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont été arrêtées dans le district d’Oudova. Le 21 décembre, les gardes estoniens ont arrêté 8 étrangers venus illégalement en Estonie dans la municipalité de Setomaa.

Migrants nord-africains

.Erki Koort, expert en sécurité, estime que ces personnes ne sont pas les mêmes que celles qui sont arrivées en grand nombre à la frontière russo-finlandaise il y a quelque temps, ce qui a incité le gouvernement d’Helsinki à fermer ses postes-frontières.

„En Finlande, il s’agissait de personnes d’origine nord-africaine. Il n’est pas exclu qu’un intermédiaire soit sorti de prison et qu’il essaie de se lancer à nouveau dans les activités de passeur”, a déclaré l’interlocuteur du quotidien estonien.

Il a ajouté que, compte tenu des arrestations qui ont eu lieu du côté russe de la frontière estonienne, il ne semble pas que la Fédération de Russie tente actuellement de lancer une attaque hybride comme celle qui a été menée contre la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et, plus récemment, la Finlande.

Ces derniers pays doivent faire face à une pression migratoire incessante. La Pologne et la Lituanie en particulier ont été ciblés dès le printemps 2021 par des vagues de clandestins acheminés sur place par le Bélarus.

„Le fait qu’ils soient détenus par les Russes eux-mêmes suggère plutôt qu’il s’agit d’une initiative d’une personne ou d’une organisation tierce”, a souligné M. Koort.

„Solidaires face à l’agression russe”

.”Le destin de notre continent se joue aujourd’hui dans les plaines d’Ukraine. Il s’y déroule un combat extrêmement dramatique pour un avenir sûr, la liberté, l’identité et la réputation de toute l’Europe”, rappelle le Président de la République de Pologne Andrzej Duda, dans un article paru dans „Wszystko co Najwazniejsze”.

„Répétés depuis des années, nos appels dramatiques à la fermeté et à la solidarité de l’Europe face au néo-impérialisme russe, n’ont pas convaincu une partie des élites politiques du continent. Volonté déclarée ouvertement par le régime de Poutine de recréer – sous une forme ou une autre – la « prison des nations » qu’était l’Union soviétique et de rebâtir la sphère d’influence dans les anciens États du bloc de l’Est ; glorification du communisme et de Staline ; introduction d’un esprit de division au sein de la famille européenne des nations; tentatives d’ingérence dans les procédures démocratiques des pays de l’OTAN et de l’UE ; répressions contre les dissidents russes et attaques perfides contre eux ; violations régulières de l’espace aérien et maritime des pays européens par les forces armées russes et actions hostiles dans le cyberespace ; invasion de la Géorgie en 2008 et guerre hybride contre l’Ukraine en 2014 ; attaque hybride en 2021, lorsque le régime de Loukachenka subordonné à Moscou a fait venir des migrants du Moyen-Orient pour les forcer à traverser la frontière orientale polonaise, qui est aussi la frontière de l’UE et de l’OTAN – toutes ces « sonnettes d’alarme » n’ont pas empêché certains hommes politiques et leaders d’opinion de clamer la nécessité de « comprendre la Russie et sa sensibilité ». Quand ils avertissaient que de nouveaux investissements dans les infrastructures et des contrats pour la fourniture de ressources énergétiques russes seraient tôt ou tard utilisés par Moscou comme un outil de chantage brutal, les représentants des pays de notre région n’étaient pas dignes de confiance. Les faits récents nous ont donné raison”.

„Le 24 février 2022 est devenu un tournant dans l’histoire du monde. Après le tragique conflit en Bosnie-Herzégovine, il y a 30 ans, la guerre a de nouveau éclaté en Europe. Se reproduisent des événements qui n’y avaient pas été observés depuis 1945. Des milliers de soldats et de civils meurent. Des villages et des villes bombardés disparaissent de la surface de la terre et leurs habitants sont empêchés par l’agresseur russe d’évacuer. Les Russes utilisent des tactiques de terreur et de terre brûlée. Ils sont coupables de vols, de viols et de tortures – également à l’encontre des femmes et des enfants – et d’exécutions de masse. Les enquêtes en cours des procureurs de la Cour pénale internationale doivent aboutir à la condamnation des donneurs d’ordres et des auteurs de ces crimes atroces contre l’humanité”.

AB/Nathaniel Garstecka

Materiał chroniony prawem autorskim. Dalsze rozpowszechnianie wyłącznie za zgodą wydawcy. 31 grudnia 2023