Lettre d'Eryk Mistewicz. Mon pays est le pays de Solidarité
Chers Amis,
selon un grand sociologue de la contemporanéité, le professeur Alain Touraine, qui nous a quittés il y a peu, Solidarité a été le plus grand mouvement de libération après la Seconde Guerre mondiale et l’une des meilleures choses qui soient arrivées à l’humanité dans la seconde moitié du XXe s. Le célèbre sociologue était venu en Pologne en 1981 pour prendre le pouls de ce phénomène inattendu sur la carte sociale de l’Europe.
J’étais à l’époque encore adolescent, mais je me rappelle bien l’ambiance dans laquelle baignait toute la Pologne. Cette atmosphère de liberté au cœur même du bloc soviétique où nous avions été enfermés après 1945, alors que les autres pays pouvaient librement se développer. La France dessinait ses Concordes, ses lignes TGV, construisait son Centre Pompidou. En Europe centrale, nous pouvions juste avoir des rêves, et encore.
En 1945, au sortir de la guerre, la Pologne, tout comme les autres pays d’Europe centrale – malgré tant de nos proches morts pour une Europe libre, en combattant dans ce conflit mondial pour les valeurs des Alliés – a été placée dans la zone d’influence russe. Une grosse ligne a coupé l’Europe en deux. L’économie de notre région a été ralentie. Avec les contributions à la Russie. Les médias, la littérature et l’art ont été soumis à la censure. Les prisons se sont remplies de prisoniers politiques.
Août 1980 et le mouvement de Solidarité sont la plus importante «fenêtre de liberté» dans le processus de rétablissement de l’autonomie de toute l’Europe centrale.
43 ans plus tard, je vous propose, mes amis, un choix de textes sur mon pays et sur comment les Polonais ont créé un mouvement qui a si profondément impacté l’Europe où nous vivons tous ensemble aujourd’hui.
Bonne fin de vacances, la rentrée est approche à grands pas !
Eryk MISTEWICZ
Éditorialiste à Wszystko co Najważniejsze, Varsovie, Pologne
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