L’observatoire de Nathaniel – Les miens avant les autres

«Les réfugiés et les migrants font partie des groupes sociaux que les Polonais sont le moins susceptibles d’aider», s’étrangle l’un des journaux polonais. Les bonnes âmes progressistes s’imaginent-elles que des citoyens conscients et responsables s’engageront en faveur d’immigrés illégaux, donc de délinquants, après avoir constaté à quoi cela avait mené dans les pays d’Europe Occidentale?
Les miens avant les autres
.«La générosité des Polonais en berne». Comment cela peut-il étonner, étant donné l’inflation massive de ces dernières années et les incertitudes économiques? «De plus en plus de Polonais semblent faire passer les intérêts de leur propre société avant la solidarité internationale». Ici aussi, rien de choquant a priori, mais cela semble être un motif d’inquiétude, voire d’horreur, pour les journalistes. Ayant l’honnêteté de reconnaître que les Polonais ont montré un formidable élan de solidarité à l’égard des Ukrainiens fuyant l’invasion déclenchée par Vladimir Poutine en 2022, ils regrettent néanmoins que cet élan est en train de s’affaiblir.
Disons les choses telles qu’elles sont: l’être humain est naturellement plus généreux envers ses proches et plus on s’éloigne, moins on peut compter sur son soutien. „Les miens avant les autres”. Et c’est très bien ainsi. On peut ressentir de la compassion pour les victimes d’un tremblement de terre en Birmanie, car il s’agit là de victimes innocentes d’une catastrophe naturelle, mais beaucoup moins pour des clandestins Syriens qui ont illégalement franchi la frontière, en ayant agressé au passage nos forces de l’ordre. Le président centriste de la Diète polonaise, Szymon Holownia, avait d’ailleurs choqué de nombreux Polonais quand il avait invité des immigrés illégaux dans l’enceinte de la chambre basse et s’était fait photographier avec eux.
Les médias s’étonnent-aussi que les ONG et les associations humanitaires sont moins soutenues. Quand ces organismes se mêlent, de façon ostentatoire, de politique, en général toujours au profit du même camp progressiste, ils ont un culot extrême de venir ensuite se plaindre que les citoyens s’en détournent.
Nous serons moins. Et alors?
.Les démographes et certains hommes politiques s’alarment: notre démographie est déclinante. Les milieux patronaux poussent pour accélérer l’immigration massive de peuplement. Les pays d’Europe Occidentale voient déjà les effets de cette sordide et criminelle politique. Or, c’est tout l’inverse qu’il faut faire. Notre système économique et social n’est pas adapté à la baisse de la fécondité? Au lieu de chercher de force à corriger la fécondité, changeons le système! Après tout, quel souci y’a-t-il à ce que nous soyons moins nombreux, si tel est l’ordre naturel des choses? Si notre civilisation a atteint un niveau de développement élevé, ce n’est pas pour que nous fassions venir en masse des représentants d’autres civilisations qui n’ont pas atteint ce niveau. Adaptons-nous à la réalité, plutôt que de chercher à organiser notre propre remplacement.
Retour au réel
.La paix et le bien-être favorisant l’apparition de revendications sociétales comme le féminisme, le mariage homosexuel ou l’écologie extrême, il est donc logique que les périodes de crises les freinent. Le ralentissement économique, les tensions internationales, l’incertitude politique… Tout cela a pour conséquence de rendre le progressisme moins audible, étant donné que les préoccupations prosaïques comme la sécurité et le pouvoir d’achat reprennent le dessus. Les normes d’émission de CO2 et les quotas de femmes dans les conseils d’administration seront certainement le cadet de nos soucis en cas de guerre ou d’explosion du chômage. C’est tout à fait naturel et les partis progressistes devraient y songer davantage.
Nathaniel Garstecka