Une nouvelle martyre
Elle avait 19 ans, elle était étudiante à l’université Paris-Dauphine. Elle était rayonnante, elle avait la joie de vivre, elle était aimée de ses proches. Elle s’appelait Philippine. Philippine Le Noir de Carlan. Elle a été massacrée il y a quelques jours par un étranger marocain en situation irrégulière. Elle est une nouvelle martyre de la politique criminelle des gouvernements successifs depuis 70 ans.
.Alors oui, je sais. Tous les immigrés, tous les étrangers ne sont pas des meurtriers ou des violeurs. La criminalité existe partout. Même dans des régions calmes, non touchées par l’immigration de masse, des tragédies arrivent. Ici, une mère tue ses enfants en bas âge et les met au congélateur ; là, une série de viols commis sur une femme sous « soumission chimique », ou des affaires de pédophilie ; ailleurs, des accidents de la route meurtriers… J’ai moi-même des origines immigrées, je ne suis pas un catholique blond aux yeux bleus, accuser « les autres » dans leur intégralité est une absurdité.
Voilà. Les précautions d’usage ayant été prises, nous pouvons parler du sujet. Ici, tous les services de l’Etat ont failli, l’un après l’autre. Le Marocain en question est entré en France en 2019 via l’Espagne à l’aide d’un visa touristique. Etant mineur à l’époque, il a été pris en charge par l’ « aide à l’enfance » locale. Dès sont arrivée, il commet un viol et est condamné à 7 ans de prison. Il bénéficie évidemment de remises de peine automatiques, ce qui fait qu’il n’est privé de liberté que pendant 5 ans. Le Maroc autorise son rapatriement, le laissez-passer consulaire est envoyé. Entre-temps, le criminel est « assigné à résidence » dans un hôtel, dans l’attente de son expulsion. Il en profite pour disparaître dans la nature. Quelques jours plus tard, il tue la jeune Philippine, près de l’université Dauphine, dans le XVIème arrondissement de Paris, et revient le lendemain l’enterrer avec une pioche dans le Bois de Boulogne. Peu de temps après, il est localisé en Suisse et arrêté par les autorités locales.
C’est un échec global. Administration, politique, justice… La France ne contrôle plus rien et n’a nullement la volonté de changer cet état de fait. Les commentateurs débattent sur le nouveau gouvernement, sur Michel Barnier premier ministre, Bruno Retailleau à l’Intérieur et Didier Migaud à la Justice. Rien n’y fait. Ce ne sont pas ces gens-là qui vont redresser la France.
.On va me dire : « Etat de droit ». L’ « Etat de droit » est censé protéger les citoyens des dérives du pouvoir, pas l’exposer à la faiblesse du système.
On va me dire que la Justice et les juges sont indépendants. Je vais répondre que c’est une utopie, une chimère. Les juges sont des êtres humains, pas des robots. Ils ont leurs opinions politiques, leur engagement social, leur idéologie. Beaucoup ne cachent pas leur militantisme, souvent de gauche progressiste. Beaucoup estiment que leur mission n’est pas de rendre justice, mais de réparer les inégalités sociales et lutter contre les « violences systémiques ». Beaucoup, enfin, sont arc-boutés sur leurs privilèges et désirent bien évidemment rester intouchables, impunis.
On va me dire qu’on a besoin de l’immigration pour notre économie. Je vais répondre que c’est un profond mensonge, ressassé depuis des décennies par des lobbies et des politiciens qui n’y voient que leur intérêt. Nos économies sont parfaitement capables de s’adapter à des démographies déclinantes et vieillissantes. Elles ont connu pire dans l’histoire, et c’est lorsqu’une société est placée face à une situation de crise qu’elle dévoile pleinement ses capacités d’innovation. La main d’œuvre immigrée sous qualifiée et bon marché et juste une subvention déguisée pour certains secteurs pour ne pas qu’ils aient à engager les nécessaires investissements de modernisation.
On va me dire que l’Etat n’a pas les moyens. Je vais répondre qu’il les a. Il a été capable d’enfermer toute la population pendant des mois, de déployer des systèmes sophistiqués pour contrôler nos mouvements, il est capable de remonter à chacun d’entre nous et de nous condamner pour un message « haineux » sur les réseaux sociaux. Qu’on ne nous fasse pas croire qu’il est techniquement incapable de mettre un terme à sa générosité infinie à l’égard des immigrés. Il suffit, dès demain, de faire passer des circulaires ministérielles restreignant les régularisations et l’asile.
On va me dire qu’on ne peut pas procéder aux expulsions sans les laissez-passer consulaires. Sévissons donc, faisons de notre pays un enfer pour les concernés, coupons les pompes aspirantes, le social, le médical, l’éducatif, l’associatif, et faisons en sorte qu’ils partent eux-mêmes de leur plein gré.
On va me dire que ce que je dis rappelle « les heures les plus sombres ». Je vais répondre que c’est le fait de toujours tout assimiler aux « heures les plus sombres » que nous sommes devenus incapables de nous défendre, que nous en sommes là aujourd’hui. De plus, les heures les plus sombres, c’est ce qu’actuellement ont subi Lola, Philippine ou les victimes du Bataclan. Et c’est ce que subiront beaucoup d’autres si on continue à avoir les yeux et les esprits fixés sur les tragédies du passé.
On va me parler d’humanisme, de démocratie, des droits de l’Homme, de métissage universel. Je vais répondre que ça suffit. Ces grands mots, sortis de l’esprit d’idéologues en des temps bien différents, ne résistent pas à l’épreuve de la réalité qui nous a été imposée en l’espace de quelques dizaines d’années à peine. La démocratie et l’humanisme ne valent que pour ceux qui partagent les mêmes valeurs que nous, qui appartiennent à la même civilisation. Ce n’est clairement plus le cas ici.
On va me dire que je ne suis pas aussi déterminé quand il ne s’agit pas de criminels d’origine immigrée. Je vais répondre, pour me répéter, que la criminalité existe bien entendu partout et dans toutes les couches de la société, mais que justement, c’est la raison pour ne pas en importer davantage. Si l’Etat n’avait pas failli, Philippine serait toujours en vie. C’est un drame qu’on aurait pu facilement éviter. Encore un. Malheureusement, pas le dernier.
.Pourquoi cette tragédie-là en particulier me fait tant réagir, me bouleverse autant? Elle a eu lieu très près de chez moi, à Paris. Je connais bien l’université Dauphine, j’aurais pu y étudier et je m’y suis rendu plusieurs fois ; et les terrains alentour, où j’ai vécu des années. On peut dire que je connais le quartier par cœur. Je visualise le chemin pris par la victime et par le meurtrier. J’imagine l’endroit précis où cette jeune fille a été « enterrée ». C’est d’autant plus douloureux. Ensuite, c’est parce que je viens régulièrement avec ma fille passer quelques jours dans le coin, et que dorénavant je serai inquiet à chaque sortie avec elle, quand bien même il s’agit d’un quartier d’habitude plutôt calme. Enfin, j’envisageais à l’avenir de l’inciter à partir étudier en France. Je serai obligé de dire à ma fille de faire attention, de ne pas s’approcher de tel ou tel profil, quitte à passer pour un « raciste ». Au final, je ne sais même pas si je souhaiterai qu’elle y parte.
J’en ai assez de faire semblant d’adhérer au discours comme quoi le multiculturalisme serait une richesse, que l’immigration serait une chance. Non. C’est tout l’inverse. Le multiculturalisme, c’est la libanisation. L’immigration massive arabo-musulmane et africaine, c’est la tribalisation. Les arguments sur les pauvres immigrés qui cherchent une meilleure vie et qu’il faut « accueillir dans les meilleurs conditions puis régulariser » ne m’atteignent plus. Ils me répugnent. Davantage à chaque crime commis par un clandestin ou même par un régulier ou un descendant d’immigré, donc techniquement un « Français ».
Ce ne sont pas des question que je me pose, habitant en Europe centrale, en Pologne. Je n’ai pas peur ici pour ma fille. Elle peut grandir dans un environnement apaisé, dans une société relativement homogène ethniquement et culturellement. Les Polonais ne mesurent pas pleinement la chance qu’ils ont d’habiter là où ils habitent. Certes, il y a encore de la pauvreté. Certes, il y a parfois des inondations meurtrières. Certes, la qualité de l’air est en certains endroits mauvaise. J’en suis conscient. Je ne suis pas aveugle. Je ne me fais aucun plaisir à critiquer la France et je n’ai aucun intérêt personnel à encenser la Pologne. Je suis libre de mes mouvements. Si je veux, je peux revenir demain à Paris, j’ai un logement et je pourrai sans doute y trouver du travail. C’est cependant parce que je connais les pays d’Europe de l’ouest que je peux affirmer, la main sur le cœur, que je suis heureux de m’être installé en Europe centrale. Les maux qui touchent la société polonaise ne sont rien, ou presque, en comparaison avec le calvaire enduré par un nombre croissant de Français. Il reste à espérer que jamais la Pologne ne prenne le chemin de la France. Des signaux inquiétants commencent à apparaître, mais je continuerai à militer pour que ça n’aille pas plus loin.