Jan ŚLIWA: Candidat Zemmour

Candidat Zemmour

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Jan ŚLIWA

Passionné de langues et de cultures. Informaticien. Auteur de textes sur la protection des données, la recherche en médecine, l’éthique et les aspects sociaux des technologies. Vit et travaille en Suisse.

Ryc.Fabien Clairefond

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Qui est Éric Zemmour ? Un juif algérien qui a l’intention de devenir le président de la France l’année prochaine.

.Né déjà en France, élevé dans l’admiration de la culture française, il a accepté la France comme sa patrie, avec toute son histoire compliquée. Y compris la politique française en Algérie, qui peut avoir heurté ses ancêtres de la tribu berbère des Azemmour.

Il est journaliste et polémiste, auteur de plusieurs ouvrages sur la politique et l’histoire de France. Son stylo et sa langue sont pointus. Dans sa ferveur polémique, il a offensé plusieurs personnes et groupes pas mal de fois. Il a donc son cortège d’opposants farouches, mais aussi celui de supporters enthousiastes. Et ses livres se vendent bien. Son succès d’édition l’endormit, il pensait qu’écrire serait suffisant. Cependant, on lui demandait de plus en plus souvent s’il voudrait passer à l’action en politique. Il a longtemps résisté, du moins c’est ce qu’il prétend. Autrefois plein d’admiration pour les hommes d’État français, à présent il ne voit autour de lui que des nains. Alors, a-t-il conclu, son temps est arrivé.

Dans ses livres, il combat vigoureusement les dogmes de la gauche et toutes les tendances qui, selon lui, mènent au déclin de la France. Un exemple frappant est celui de deux matchs de foot, deux défaites. En 1976, l’AS Saint-Étienne avait perdu 1-0 face au Bayern. Les joueurs français ont défilé sur les Champs-Elysées au milieu de leurs supporteurs, une foule immense, chalereuse et bon enfant. En 2020, le Paris-Saint-Germain s’est incliné devant le même Bayern, également par 1-0. Des hordes indescriptibles ont traversé les Champs-Élysées, brisant les vitres et pillant les boutiques de sport et de luxe. Deux étrangers ont joué à Saint-Étienne ; au PSG, racheté par le prince du Qatar, il y avait moins de Français que dans l’équipe allemande.

Si Zemmour a choisi de tout cœur la France, ce n’est pas pour assister à sa dégringolade les bras croisés. Comme le dit le titre de son livre-programme : la France n’a pas dit son dernier mot.

Son objectif principal est la souveraineté, la position de la France en tant que Grande Nation. Ses idéaux sont Napoléon et de Gaulle, des hommes d’État qui se souciaient plus de la France que des Français. De Gaulle avait « une certaine idée de la France » comme quelque chose de très grand, de très particulier. Elle doit avoir dans le monde un rôle à elle et pour qu’elle joue son rôle, il faut qu’elle soit la France. Et si la France est grande, les Français vont prospérer aussi. Zemmour utilise le mot „France”, et non pas „République”. La République est une forme de gouvernement, la France est éternelle. Il dit sans ambages que la culture, la langue et la littérature françaises doivent être dominantes. Un jeune homme sortant de l’école doit être un Français.

Le point le plus controversé est l’attitude envers l’islam. Pour Zemmour, c’est une guerre de mille ans, depuis Charles Martel et la bataille de Poitiers, avec quelques pauses. Un combat pour la domination, qui dominera qui. Le choc des civilisations, comme chez Samuel Huntington. De telles opinions, c’est évidemment de l’extrême droite, du racisme, du fascisme et de la xénophobie. Pourtant, face aux faits, Huntington sort de sa cachette, tandis que Francis Fukuyama avec sa fin d’histoire et sa vision d’un paradis libéral devient objet d’ironie. Mais le problème est l’islam en tant que tel ou y a-t-il une différence entre l’islam et l’islamisme ? Il existe de différentes variétés d’islam, mais après tout, l’islam n’est pas seulement une religion mais un corps de lois. Est-il compatible avec l’idée d’une république, neutre et laïque ? Actuellement, il y a des régions en France de facto soumises à la charia, et selon Zemmour, une telle situation est inacceptable.

Dans sa France, on ne porte ni hijab ni burqa, les femmes peuvent étudier et travailler. Les enfants ne doivent pas s’appeler Layla ou Mohamed, car cela les stigmatise à vie et rend leur intégration difficile. Personne ne parle de la déportation de la population musulmane, mais l’immigration de masse doit être arrêtée et le regroupement familial rendu plus difficile (impossible ?).

Les criminels doivent absolument être expulsés, ce qui techniquement n’est pas si simple. Zemmour est clair sur les dangers de l’islamisation et du « grand remplacement de population », ce qui lui vaut d’être taxé par la gauche libérale de raciste et d’islamophobe. Et là, on retourne à de Gaulle. Il s’est retiré d’Algérie, pas pour les Arabes, mais pour les Français. Il a averti : « Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »

En Europe, la concurrence avec l’Allemagne est importante. C’est l’un de ses thèmes dominants. La France, qui a aidé à réintroduire l’Allemagne vaincue dans la communauté des nations européennes, lui est inférieure à bien des égards, notamment sur le plan économique. L’euro, qui devait neutraliser le mark allemand, a contribué à la croissance de la puissance allemande. C’est quand même vrai qu’après les élections en Allemagne quand l’ère Merkel se termine, il s’avère que de nombreux problèmes avaient été balayés sous le tapis. Un point important est la politique énergétique insensée, l’abandon de toutes les sources d’énergie stables et les charges prohibitives pour les émissions de CO2. La France dispose de l’énergie nucléaire, Zemmour est déterminé à la défendre. Il parle également du besoin de réindustrialiser, mais il y a un long chemin entre le discours et la mise en œuvre. La protection du marché français signifie protectionnisme et mène à la question, désagréable pour les Polonais, d’un possible retour de la production industrielle des pays comme la Pologne vers la France et du problème des travailleurs détachés. Les positions ici sont définitivement divergentes. Donc pour l’Union européenne – oui, mais en tant que marché commun.

La France n’a aucun intérêt à se placer en avant-garde de l’intégration politique de l’Europe. Et l’euro ? C’était une mauvaise décision, cela freine l’économie française, mais les choses sont allées trop loin pour le démanteler. Finalement, l’État de droit – bien sûr que oui, mais pas un gouvernement des juges qui peuvent nier la démocratie par leurs verdicts. Surtout dans l’UE où ils sont idéologisés et soumis à la pression des minorités déterminées à imposer leurs opinions. Le pouvoir législatif appartient au parlement, élu par le peuple – discussion finie.

L’atout de la France, c’est d’avoir une armée qui fonctionne. Mais pour servir quelles fins et avec qui ? Il y a la question, délicate, de l’attitude envers l’OTAN, la Russie et l’Amérique. En France, placée à la limite occidentale de l’Europe, il est difficile de susciter la peur de la Russie. A cela s’ajoute l’admiration traditionnelle pour les vastes champs enneigés de Sibérie (où jamais les Français n’ont été déportés) et pour Dostoïevski. La culture russe est l’exotisme élégant du « Sacre du printemps » de Stravinsky (d’ailleurs un arrière-petit-fils d’un patriote et insurgé polonais), pas des soldats soûls de l’Armée rouge jouant de l’accordéon. La France n’a aucune raison d’être hostile à la Russie, elle ne veut être entraînée dans le conflit avec elle ni par l’Amérique ni par la Pologne. D’où quelques déclarations de Zemmour embarrassantes pour les Polonais, mais le fait est qu’il est tout simplement impossible de trouver un homme politique clairement antirusse en France. Quant à l’Amérique, elle est un peu une alliée de la France, un peu une concurrente. La France joue dans une ligue supérieure, possède un siège permanent au Conseil de sécurité, les anciennes colonies, c’est-à-dire l’espace francophone. Elle se bat également pour les contrats d’armement au plus haut niveau. La coupe d’amertume a été versée par l’annulation par l’Australie d’un gigantesque contrat de sous-marins français et la passation d’une commande aux États-Unis. D’où les doutes émotionnellement exprimés par Zemmour sur les valeurs de l’OTAN et de l’UE, alors que la France a été laissée seule à un moment aussi important. Ces doutes ne sont pas une attaque contre l’OTAN, mais plutôt une manifestation de réalisme. Surtout avec l’administration américaine actuelle, l’exécution réelle des obligations d’un allié est très incertaine, et il est également douteux si l’Amérique ait les capacités suffisantes pour agir sur tous les théâtres.

Globalement, la situation géopolitique est devenue très floue. Depuis début 2021, plusieurs accords commerciaux et militaires ont été conclus dans la zone indopacifique : avec et contre la Chine, avec ou sans l’Inde et le Japon. On ne sait pas lesquels d’entre eux sont réellement vivants. Le nouveau système AUKUS (AUS + UK + USA) en est un exemple. Purement anglo-saxon, militaire, dirigé sans ambiguïté contre la Chine. Cela protégerait les routes commerciales de l’Australie, mais celles-ci mènent principalement à la Chine. Dans ce domaine, la France a un pied en Nouvelle-Calédonie et ne voudrait pas la perdre, mais le président Macron a autorisé un nouveau référendum sur son indépendance, et par conséquent probablement un passage dans l’orbite de la Chine. Malheureusement, les vertus chevaleresques ont depuis longtemps cessé de s’appliquer, tout le monde trompe tout le monde, y compris les « amis ». On doit donc prendre soin de ses propres forces et rechercher la configuration optimale pour atteindre les objectifs sans croire aux belles paroles. Ce sont des conseils tant pour la France que pour la Pologne. En bref : gardez la main sur votre Colt et regardez autour de vous comme le shérif qui sort du saloon dans « Rio Bravo ».

Dans les affaires intérieures, Zemmour veut que la loi soit la loi, qu’elle soit strictement respectée. Si une fille arabe choisissant le mode de vie français est confrontée à des menaces de mort, l’État doit la protéger, et non pas faire preuve de pitié envers ses persécuteurs. La famille doit être une famille, et l’école doit être une école où l’on apprend à lire, à écrire et à compter, où les militants LGBT n’ont rien à chercher.

Zemmour écrit sur le lobby LGBT, qui entre dans toutes les institutions. Les activistes LGBT ont pris les homosexuels en otage et, dans chaque discussion, ils attaquent leurs opposants avec la matraque de l’homophobie, tout comme les islamistes font avec l’islamophobie. Il considère la révolution des mœurs et de la société de mai 1968 comme la principale source du « suicide français », pour reprendre le titre de son livre précédent. Dans ces matières, il voit des alliés en Europe centrale. Il y a entre la France et ces pays des divergences sur bien d’autres points, car les patriotes de leurs pays sont d’accord sur le patriotisme comme tel, mais les intérêts de leurs pays ne sont pas, après tout, identiques. Cependant, je ne pense pas qu’en cherchant des objectifs communs, on doive balayer les problèmes contestés sous le tapis. Mais c’est une chose de traiter les divergences ouvertement, et une autre avec des mensonges et des intrigues, comme quand on souscrit un prêt solidaire entre des sourires et des câlins pour confisquer par la suite la part du partenaire comme bon vous semble.

Zemmour peut-il gagner ? Cavalier solitaire, il ressemble à Donald Trump, mais il n’a pas ses milliards. Il n’a pas non plus de parti derrière lui, mais Trump, au départ, n’en avait pas non plus. Zemmour essaie d’abord de se présenter comme un personnage aux idées et aux buts clairs. Il veut définir son électorat, les personnes qu’il croit représenter. Mais finalement, un parti, une organisation, une structure seraient utiles. Un objet potentiel d’une prise de contrôle pourraient être Les Républicains, un parti post-gaulliste. Zemmour veut se présenter comme un vrai gaulliste, plus vrai que les candidats du LR, assez incolores, suffisants pour une bonne deuxième place. Avec ses 15% (1er octobre 2021), il en train de les devancer. Mais tous (Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Michel Barnier) se considèrent comme des candidats naturels de leur parti, après tout ils ont travaillé pour sa position pendant des années. Cependant, si leurs électeurs décident que leurs opinions sont mieux représentées par Zemmour et qu’il a une meilleure chance de gagner, ils vont se rapprocher de lui, ce qui peut obliger le parti à changer d’avis.

La situation est similaire avec Marine Le Pen, chez laquelle on voit une érosion de l’électorat, actuellement elle est placée à 16-17%. Elle est une candidate régulière du Rassemblement National et se bat pour retirer du RN le stigmate d’un parti inéligible. Cela rend son agenda flou et indéfini. Par contre, Zemmour prétend que ses opinions sont plus décidées et plus cohérentes. Lors de l’élection précédente, Marine Le Pen s’en est également mal sortie dans les débats avec Macron, et la polémique est l’élément naturel de Zemmour. De plus, Macron était frais à l’époque et est maintenant épuisé par cinq ans de pouvoir. Zemmour doit juste faire attention à ne pas faire une impression trop agressive lorsqu’il livre avec impatience des frappes bien ciblées. Mais il veut définitivement être vu comme un combattant luttant pour la victoire.

Actuellement, ses sondages montent, alors on parle de lui partout, alors ses sondages montent. Il reste encore six mois avant les élections, alors c’est peut-être juste un intérêt temporaire. Cependant, cette augmentation régulière des intentions de vote peut être comparée au retour de Napoléon de l’île d’Elbe, quand en 20 jours les titres des journaux sont passés de « L’anthropophage est sorti de son repaire » à « Sa Majesté Impériale et Royale a fait hier son entrée en son château des Tuileries au milieu de ses fidèles sujets ». Tout est devant nous.

Zemmour adresse son message aux gens qui voudraient vivre une vie normale, se sentir en France chez soi, avec satisfaction, voire fierté de leur histoire. Les partisans de la rébellion des « gilets jaunes » de 2019, la France périphérique oubliée, sont la grande inconnue. Les émeutes ont duré plus d’un an jusqu’à ce qu’elles aient été terminées par la pandémie. Le mouvement, cependant, tout au long de cette période, n’a créé ni de dirigeants ni d’organisations. Suspendus entre l’élite mondialiste et les minorités supportées par l’État, ces gens sont ignorés par des médias. C’est un groupe auquel on peut s’adresser. Si Zemmour noue le contact avec de tels groupes sociaux, avec un électorat suffisamment large, cela obligerait les autres à le prendre au sérieux. En tant que partenaire ou ennemi.

Le dilemme des partis traditionnels, notamment des Républicains, est de savoir si on doit discuter avec Zemmour ou plutôt le pousser dans le coin de l’extrême droite exclue du débat : « Il est comme Le Pen, en pire encore parce qu’il est efficace ». Beaucoup le connaissent personnellement en tant que chroniqueur, que doit-on faire maintenant ? En discutant avec lui on peut perdre, en l’isolant on consolide sa stature d’outsider, de cavalier solitaire, ce qui peut l’aider plutôt que lui nuire. En outre, l’isolement polarise davantage la société. Même après l’élection, quel que soit le résultat, cela intensifie l’hostilité mutuelle, comme ce fut le cas en Amérique après l’élection de Trump et puis après sa défaite.

Mais peut-il gouverner ? Il est un commentateur, pas un organisateur, et n’a pas d’expérience de la cuisine politique. Dans sa carrière il n’a occupé aucun poste dirigeant. Il a besoin d’un staff, d’une équipe. Il devrait attirer un groupe sensé de personnes compétentes. C’est le plus gros problème, car si son équipe n’est pas convaincante, nous serons confrontés à une guerre dévastatrice entre les zemmouristes et les anti-zemmouristes. Il a aussi besoin d’une base parlementaire pour gouverner. En règle générale, un président nouvellement élu dissout le parlement et remporte la majorité sur la vague du succès. Mais précisément la majorité pour qui ? Emmanuel Macron n’était candidat d’aucun parti traditionnel et avant les élections de 2017, il a organisé ad hoc La République En Marche, composée de dissidents de divers partis qui lui étaient proches. Il a remporté la majorité, ce qui montre que principalement la scène politique n’est pas bloquée. Mais pour atteindre cela, il faut beaucoup de travail. Une telle opération doit être effectuée par quelqu’un qui connaît bien les machinations dans les coulisses.

Parviendra-t-il à faire des réformes significatives ? Ce qu’il annonce peut être douloureux, en particulier des actions ciblées contre des personnes spécifiques envers lesquelles l’État, craignant des accusations de racisme et d’islamophobie, a jusqu’à présent fait preuve d’une grande indulgence. Mais quand on fait quelque chose, ça peut faire mal. Mais n’oublions pas qu’aussi avant lui plusieurs ont annoncé de grands projets, mais à part la rhétorique, il n’en est pas resté beaucoup.

Enfin, quelques remarques personnelles sur l’identité et l’assimilation. Cela fait du bien de voir les musulmans se transformer en vrais Français, fiers de leurs ancêtres les Gaulois. Mais en tant que Polonais vivant en Suisse, j’ai des sentiments mitigés à ce sujet. Oui, je suis fidèle à la Suisse, je paie des impôts ici. Mais dans le sport – aux Jeux olympiques, je gagne une double portion de médailles, dans le foot, je soutiens deux équipes nationales blanches et rouges, mais un peu plus la polonaise. J’ai les deux passeports, je vote deux fois aux élections. Parfois, dans un magasin russe, j’achète de la saucisse polonaise. Je vais à la messe polonaise (chez « l’imam » polonais), j’apprécie les fêtes de notre communauté. On m’a appris à ne pas perdre mon identité polonaise, même en émigration. Heureusement, la probabilité d’un conflit entre la Pologne et la Suisse est quasi nulle. A mon avis, créer des enclaves hostiles au pays où on vit est certes inacceptable, mais j’ai des doutes considérables quant à l’abandon total de l’identité d’origine. D’ailleurs, je ne pense pas que ce soit faisable.

Tout le monde parle de Zemmour ces jours-ci. Il remplit d’immenses salles pour un millier de personnes et signe des livres pendant des heures. Et il écoute les gens qui lui disent qu’ils ont besoin de lui et comptent sur lui. Certains le voient presque comme un sauveur. Bien sûr, dans ces salles, il n’y a que ses partisans, mais ils ne sont pas peu nombreux. Il n’a pas (encore) d’appareil de parti derrière lui, mais il a un contact direct avec la société/le peuple/la nation.

C’est une situation classique pour les dictateurs, mais il faut faire attention aux analogies. Jean-Paul II a influencé les foules, Hitler aussi, mais chacun a fait quelque chose de différent de ce pouvoir. Zemmour a des opinions, une volonté d’agir, il est expressif. Les sociétés occidentales craignent les dirigeants forts. Par conséquent, on leur donne des fonctionnaires incolores et opportunistes qui ne veulent que survivre à leur mandat et d’en profiter.

.Les élections françaises sont universelles, on vote directement pour une personne. Les formations et organisations politiques ne jouent qu’un rôle de soutien. Finalement, c’est le candidat qui se présente devant la nation. Zemmour est convaincu que ses idées et ses plans ont une puissance de feu suffisante pour répondre aux besoins actuels de cette nation. En avril prochain, on verra s’il avait raison.

Jan Śliwa

œuvre protégée par droit d'auteur. Toute diffusion doit être autorisée par l'éditeur 06/10/2021
Eric GAILLARD / Reuters / Forum