Donald TRUMP: Notre combat pour l'Occident ne débute pas sur le champ de bataille - il débute dans nos esprits, nos volontés et nos âmes.

Notre combat pour l'Occident ne débute pas sur le champ de bataille - il débute dans nos esprits, nos volontés et nos âmes.

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Donald TRUMP

Président des États-Unis

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Allocution du président américain Donald Trump à Varsovie.
Traduction: l’Ambassade de la Pologne en France.

.Nous sommes venus devant votre nation pour délivrer un message très important : L’Amérique aime la Pologne, et l’Amérique aime les Polonais.

Les Polonais ont non seulement enrichi considérablement cette région, mais les polono-américains ont aussi énormément fait pour les États-Unis, et j’ai été particulièrement fier d’avoir leur soutien lors de l’élection de 2016.

C’est un immense honneur que d’être dans cette ville, devant ce monument dédié à l’insurrection de Varsovie, et de m’adresser à une Pologne rêvée par des générations. Une Pologne en sécurité, forte, et libre.

Le président Duda et votre merveilleuse Première Dame Agata nous ont accueilli avec une chaleur et une gentillesse formidables, pour lesquels la Pologne est connue dans le monde entier. Merci. Mes sincères remerciements à eux deux. Je remercie tout particulièrement aussi Madame le Premier ministre Szydło.

Nous sommes heureux de voir que l’ancien président Lech Wałęsa, si célèbre pour avoir conduit le mouvement Solidarność, nous a aussi rejoint aujourd’hui.

Au nom de tous les Américains, laissez-moi remercier le peuple polonais pour la générosité dont vous avez fait preuve en accueillant nos soldats dans votre pays. Ces soldats ne sont pas seulement de brave défenseurs de la liberté, mais également un symbole de l’implication américaine dans votre sécurité et votre place dans une Europe forte et démocratique.

Nous accueillons avec fierté sur scène des soldats américains, polonais, britanniques et roumains. Merci. Merci. Bon travail.

Le président Duda et moi sortons tout juste d’une rencontre incroyablement réussie avec les dirigeants participant à l’Initiative des Trois Mers. Aux citoyens de cette merveilleuse région je dis que l’Amérique souhaite étendre son partenariat avec vous. Nous saluons le renforcement des liens dans le domaine des échanges et du commerce dans un contexte où vous développez vos économies. Et nous sommes engagés à sécuriser votre accès à des sources alternatives d’énergie, de façon à ce que la Pologne et ses voisins ne soient plus jamais les otages d’un unique fournisseur d’énergie.

Monsieur le président, je vous félicite et je félicite la présidente Croate, pour votre leadership sur cette initiative historique des Trois Mers. Merci.

Il s’agit de ma première visite en Europe centrale, en tant que président, et je suis ravi de pouvoir me trouver ici dans ce magnifique pays. La Pologne est le cœur géographique de l’Europe, mais de façon plus importante encore, à travers le peuple polonais, nous voyons l’âme de l’Europe.

Votre nation est grande car votre esprit est grand et fort.

Pendant deux siècles, la Pologne a souffert d’attaques brutales et constantes. Mais alors que la Pologne a pu être envahie et occupée, et ses frontières ont même été effacées de la carte de l’Europe, elle n’a jamais pu être effacée de l’histoire ou de vos cœurs. En ces sombres jours, vous avez perdu votre terre, mais vous n’avez jamais perdu votre fierté.

C’est donc avec une véritable admiration que je peux dire aujourd’hui que des fermes et des villages de vos campagnes aux cathédrales et aux places de vos merveilleuses villes, la Pologne vit, la Pologne prospère, et la Pologne vainc.

En dépit des tous les efforts pour vous transformer, pour vous oppresser, ou pour vous détruire, vous avez survécu et vous avez vaincu. Vous êtes la fière nation de Copernic, de Chopin, de Saint Jean-Paul II. La Pologne est la terre de grands héros. Et vous êtes des gens qui connaissent la véritable valeur de ce que vous défendez.

Le triomphe de l’esprit polonais sur des siècles de difficultés nous donnes à tous l’espoir d’un futur où le bien vainc le mal, et la paix prévaut sur la guerre.

Pour les Américains, la Pologne a été le symbole de l’espoir depuis les débuts de notre nation. Les héros polonais et les patriotes américains ont combattu côte à côte dans notre Guerre d’Indépendance et dans les nombreuses guerres qui ont suivi. Nos soldats servent encore ensemble en Afghanistan et en Irak, en combattant les ennemis de toute civilisation.

Pour ce qui est des États-Unis, nous n’avons jamais abandonné l’idée que la liberté et l’indépendance étaient le droit et la destinée du peuple polonais, et nous n’allons jamais l’abandonner.

Nos deux pays partagent un lien particulier forgé par des histoires uniques et des figures historiques. Il s’agit d’une communauté qui existe uniquement entre des peuples qui ont combattu, donné leur sang, et sont morts pour la liberté.

Les symboles de cette amitié sont visibles dans notre capitale. À à peine quelques pas de la Maison Blanche, nous avons érigé les statues d’hommes aux noms tels que Pułaski et Kościuszko. La même chose existe à Varsovie, où il y a des plaques de rue au nom de George Washington et où un monument commémore l’un des plus grands héros de l’histoire, Ronald Reagan.

Et c’est ainsi que je suis ici aujourd’hui, non seulement pour rendre visite à un vieil allié, mais pour le présenter comme un exemple à d’autres qui recherchent la liberté et qui souhaitent mobiliser le courage et la volonté de défendre notre civilisation. L’histoire de la Pologne est l’histoire d’un peuple qui n’a jamais abandonné l’espoir, qui n’a jamais été brisé, qui n’a jamais jamais oublié qui il était.

Il s’agit d’une nation vieille de plus d’un millénaire. Vos frontières ont été effacées pour plus d’un siècle et sont réapparues il y a à peine cent ans.

En 1920, lors du miracle sur la Vistule, la Pologne a stoppé l’Armée soviétique lancée à la conquête de l’Europe. Ensuite, dix-neuf ans après en 1939, vous avez été envahis une fois de plus, cette fois par l’Allemagne nazie venant de l’ouest et l’Union soviétique venant de l’Est. Quel coup dur.

Sous une double occupation, le peuple polonais a enduré le mal au-delà de toute conception : le massacre de la forêt de Katyń, les occupations, l’Holocauste, le Ghetto de Varsovie et le soulèvement du Ghetto de Varsovie, la destruction de sa magnifique capitale, et la mort de près d’un Polonais sur cinq. L’imposante population Juive – la plus importante d’Europe – fut réduite presque à néant avec le meurtre systématique de millions de citoyens Juifs polonais, parmi d’innombrables autres, lors de cette brutale occupation.

À l’été 1944, les armées soviétiques et nazies s’apprêtaient à livrer une terrible et sanglante bataille ici à Varsovie. Au milieu de cet enfer sur terre, les citoyens polonais se sont levés pour défendre leur patrie. Je suis profondément honoré de me trouver aujourd’hui parmi les vétérans et les héros du soulèvement de Varsovie.

Nous saluons votre noble sacrifice et nous nous engageons à toujours nous souvenir de votre combat pour la Pologne et pour la liberté. Merci. Merci.

Ce monument nous rappelle que plus de 150 000 polonais ont péris lors de cette lutte désespérée pour vaincre l’oppression. Sur l’autre bord de la rivière, les forces armées soviétiques se sont arrêtées et ont attendu. Elles ont regardé les nazis détruire impitoyablement la ville, assassinant vicieusement des hommes, des femmes et des enfants. Ils ont tenté de détruire à tout jamais cette nation en brisant sa volonté de survivre.

Mais il existe un courage et une force, profondément enfouis dans le caractère polonais que personne n’a pu détruire. Le martyre polonais, l’évêque Michał Kozal l’a si bien dit : « plus horrible que la défaite des armes est l’effondrement de l’esprit humain ».

Au travers de quatre décennies de régime communiste, la Pologne et les autres nations captives d’Europe ont subi une campagne brutale visant à démolir la liberté, votre foi, vos lois, votre histoire, votre identité – l’essence même de votre culture et de votre humanité. Pourtant, à travers tout cela, vous n’avez jamais perdu cet esprit.

Vos oppresseurs a essayé de vous briser, mais la Pologne ne pouvait être brisée.

Et quand le jour est venu, le 2 Juin 1979, et qu’un million de Polonais s’est réuni autour de la Place de la Victoire pour sa première messe avec son pape polonais, ce jour-là, tous les communistes à Varsovie devaient savoir que leur système oppressif allait bientôt s’écrouler. Ils ont dû savoir au moment précis du sermon du pape Jean-Paul II, lorsqu’un million d’hommes, de femmes et d’enfants polonais ont soudain élevé leur voix en une seule prière. Ce million de Polonais ne demandait pas la richesse. Il ne demandait pas des privilèges. Au lieu de cela, ce million de Polonais chanta trois simples mots: « Nous voulons Dieu. »

Par ces mots, le peuple polonais s’est souvenu de la promesse d’un avenir meilleur. Il a trouvé un courage neuf pour faire face à ses oppresseurs et il a trouvé les mots pour déclarer que la Pologne serait la Pologne une nouvelle fois.

Alors que je suis ici aujourd’hui devant cette foule incroyable, cette nation fidèle, nous pouvons encore entendre ces voix dont l’écho traverse l’histoire. Leur message est aussi vrai aujourd’hui que jamais. Le peuple polonais, le peuple américain et le peuple européen appellent encore : « Nous voulons Dieu. »

Ensemble avec le pape Jean-Paul II, les Polonais ont réaffirmé leur identité en tant que nation dévouée à Dieu. Et avec cette déclaration puissante de ce que vous êtes, vous en êtes venu à comprendre ce qu’il faut faire et comment vivre. Vous avez fait face à l’oppression dans la solidarité, contre une police secrète sans foi ni loi, contre un système cruel et vil qui appauvrissait vos villes et vos âmes. Et vous avez gagné. La Pologne a vaincu. La Pologne vaincra toujours.

Merci. Vous avez été soutenu dans cette victoire sur le communisme par une puissante alliance de nations libres en Occident qui ont défié la tyrannie. Désormais, parmi les membres les plus engagés de l’Alliance atlantique, la Pologne a repris sa place en tant que nation leader d’une Europe forte, unie, et libre.

Une Pologne forte est une bénédiction pour les nations d’Europe, et elles le savent. Une Europe forte est une bénédiction pour l’Occident et pour le monde.

Cent ans après l’entrée des forces américaines en guerre lors de la Première Guerre mondiale, le lien transatlantique entre les États-Unis et l’Europe est aussi fort qu’il a pu l’être, et peut-être, à bien des égards, encore plus fort.

Ce continent n’est plus confronté au spectre du communisme. Mais aujourd’hui, nous nous trouvons à l’Ouest, et nous devons dire qu’il y a de graves menaces planant sur notre sécurité et notre mode de vie. Vous voyez ce qui se passe là-bas. Ce sont des menaces. Nous allons les affronter. Nous gagnerons. Mais ce sont des menaces.

Nous sommes confrontés à une autre idéologie oppressive – Une idéologie qui cherche à exporter le terrorisme et l’extrémisme partout dans le monde. L’Amérique et l’Europe ont souffert d’attaques à répétition. Nous allons faire en sorte que cela s’arrête.

Lors d’une rencontre historique en Arabie Saoudite, j’ai lancé un appel à l’adresse des dirigeants de plus de cinquante nations musulmanes à se réunir pour chasser ce danger qui menace l’humanité toute entière. Nous devons rester unis contre ces ennemis communs pour les dépouiller de leur territoire et de leurs financements, de leurs réseaux, et de toute forme de soutien idéologique qu’ils peuvent avoir. Alors que nous accueillerons toujours de nouveaux citoyens partageant nos valeurs et aimant notre peuple, nos frontières seront toujours fermées au terrorisme et à l’extrémisme de toute nature.

Nous luttons fermement contre le terrorisme islamiste radical, et nous vaincrons. Nous ne pouvons pas accepter ceux qui rejettent nos valeurs et qui utilisent la haine pour justifier la violence contre les innocents.

Aujourd’hui, l’Occident fait également face aux puissances qui cherchent à tester notre volonté, à saper notre confiance et à menacer nos intérêts. Pour répondre aux nouvelles formes d’agression, y compris la propagande, les délits financiers, et la cyberguerre, nous devons adapter notre alliance afin de réagir efficacement avec de nouveaux moyens et sur tous les nouveaux champs de bataille.

Nous demandons à la Russie de cesser ses activités de déstabilisation en Ukraine et ailleurs, ainsi que de suspendre son soutien à des régimes hostiles – y compris la Syrie et l’Iran – et, à la place, de se joindre à la communauté des nations responsables dans notre lutte contre les ennemis communs et pour la défense de la civilisation elle-même.

Enfin, des deux côtés de l’Atlantique, nos citoyens sont confrontés à un autre danger – un danger qui dépend beaucoup de nous. Ce danger est invisible pour certains, mais familier pour les Polonais: la mainmise constante de la bureaucratie gouvernementale qui draine la vitalité et la richesse du peuple. L’Occident n’est pas devenu grand grâce à la paperasse et aux réglementations, mais parce que les gens ont été libres de vivre leurs rêves et de réaliser leur destin.

Américains, les Polonais et les nations d’Europe estiment la liberté individuelle et la souveraineté. Nous devons travailler ensemble pour faire face aux forces, d’où qu’elles viennent, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur, du Sud ou de l’Est, qui, avec le temps, menacent de saper ces valeurs et d’effacer les liens de la culture, de la foi et de la tradition qui font de nous ce que nous sommes. Si nous ne faisons rien, ces forces vont saper notre courage, vont affaiblir notre esprit, et vont diminuer notre volonté de nous défendre nous et nos sociétés.

Mais tout comme nos adversaires et ennemis du passé ont appris ici en Pologne, nous savons que ces forces, aussi, sont vouées à l’échec si nous voulons qu’elles échouent. Et nous voulons, en effet, les faire échouer. Elles sont condamnées non seulement parce que notre alliance est forte, nos pays sont résistants, et notre puissance est inégalée. À travers tout cela, il faut dire que tout est vrai. Nos adversaires, cependant, sont condamnés parce que nous ne pourrons jamais oublier qui nous sommes. Et si nous n’oublions pas qui nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas être battus. Les Américains ne l’oublieront jamais. Les nations d’Europe ne l’oublieront jamais. Nous sommes la plus dynamique et la plus grande communauté. Il n’y a pas de communauté des nations qui nous serait égale. Le monde n’a jamais rien connu de tel que notre communauté des nations.

Nous composons des symphonies. Nous menons l’innovation. Nous célébrons nos anciens héros, nous perpétuons nos traditions intemporelles et nos coutumes, et nous cherchons toujours à atteindre et à dépasser de nouvelles limites. Nous récompensons le génie. Nous visons l’excellence et nous chérissons les œuvres d’art qui honorent Dieu.

Nous chérissons l’état de droit et nous protégeons le droit à la liberté de parole et la liberté d’expression.

Nous considérons les femmes comme des piliers de notre société et de notre succès. Nous plaçons la foi et la famille, et non le gouvernement et la bureaucratie, au centre de notre vie. Et nous débattons de tout. Nous remettons tout en question. Nous cherchons à tout savoir afin de mieux nous connaître nous-même.

Et surtout, nous donnons de la valeur à la dignité de toute vie humaine, nous protégeons les droits de chacun, et nous partageons l’espoir de chaque âme de vivre en liberté. Voilà ce que nous sommes. Ce sont les liens inestimables qui nous unissent en tant que nations, en tant qu’alliés, et en tant que civilisation.

Ce que nous avons, ce que nous avons hérité de notre – et vous le savez mieux que quiconque, et vous le voyez aujourd’hui avec cet incroyable groupe de personnes – ce que nous avons hérité de nos ancêtres n’a jamais existé auparavant dans une telle mesure. Et si nous échouons à le préserver, cela cessera d’exister. Ainsi, nous ne pouvons échouer.

Cette grande communauté des nations a quelque chose d’autre en commun: dans chacune d’entre elles, ce sont les gens, non les puissants, qui ont toujours constitué le fondement de la liberté et la pierre angulaire de notre défense. Les gens ont été ce fondement en Pologne – comme ils l’étaient ici à Varsovie – et ils étaient également ce fondement, au tout début, en Amérique.

Nos citoyens n’ont pas conquis la liberté ensemble, n’ont pas survécu aux horreurs ensemble, n’ont pas fait face au mal ensemble, pour que nous perdions notre liberté par un manque de fierté et de confiance en nos valeurs. Nous ne l’avons pas fait et nous ne le ferons pas. Nous ne reculerons jamais.

Tant que nous connaîtrons notre histoire, nous saurons comment construire notre avenir. Les Américains savent qu’une alliance forte des nations libres, souveraines et indépendantes est la meilleure défense de nos libertés et de nos intérêts. Voilà pourquoi mon administration a demandé que tous les membres de l’OTAN remplissent enfin leurs obligations financières complètes et équitables.

En raison de cette insistance, l’OTAN a reçu des milliards de dollars supplémentaires. En fait, les gens sont choqués. Mais des milliards et des milliards de dollars de plus vont affluer de pays qui, à mon avis, n’auraient pas payé si rapidement.

À ceux qui critiqueraient notre position très ferme je dirais que les États-Unis ont démontré non seulement par leurs paroles mais aussi par leurs actes que nous soutenons fermement l’engagement de la défense commune de l’article 5.

Parler est facile, mais ce sont les actes qui comptent. Et pour se protéger – vous le savez, tout le monde le sait, tout le monde doit le savoir – l’Europe doit faire davantage. L’Europe doit démontrer qu’elle croit en son avenir, et elle doit le faire en investissant son argent pour assurer cet avenir.

C’est pourquoi nous félicitons la Pologne pour la décision la décision prise cette semaine d’acquérir le système américain de défense antiaérienne et antimissile Patriot déjà testé au combat. C’est le meilleur au monde. C’est aussi pourquoi nous félicitons le peuple polonais d’être l’un des pays de l’OTAN à véritablement atteindre le niveau d’investissement exigé pour notre défense commune. Merci. Merci, la Pologne. Je dois vous dire que l’exemple que vous avez donné est vraiment magnifique, et nous saluons la Pologne. Merci.

Il ne faut pas oublier que notre défense n’est pas qu’un engagement financier mais aussi un engagement de la volonté. L’exemple polonais nous rappelle que finalement, la défense de l’Occident repose non seulement sur les ressources mais aussi sur la volonté de ses peuples de vaincre, de réussir, et d’obtenir ce qu’ils doivent obtenir. La question fondamentale de notre temps est de savoir si l’Occident a la volonté de survivre. Avons-nous assez confiance en nos valeurs pour les défendre à n’importe quel prix ? Avons-nous assez de respect envers nos citoyens pour protéger nos frontières ? Avons-nous l’envie et le courage de préserver notre civilisation contre ceux qui oseraient la renverser et la détruire ?

Nous pouvons avoir les plus grandes économies et les armes les plus mortelles du globe, mais si nous n’avons pas de familles et de valeurs fortes, nous serons faibles et nous ne survivrons pas. Si quelqu’un oublie l’importance vitale de ces choses, qu’il se rende dans un pays qui ne l’a jamais oublié. Qu’il se rende en Pologne. Et qu’il se rende ici, à Varsovie, et qu’il apprenne l’histoire de l’insurrection de Varsovie.

Lorsqu’il le fera, il devrait découvrir l’avenue de Jérusalem. En août 1944, l’avenue de Jérusalem était l’une des voies principales allant d’est en ouest de cette ville, comme c’est le cas aujourd’hui.

Le contrôle de cette route était d’une importance capitale pour les deux adversaires aux prises dans la bataille de Varsovie. L’armée allemande voulait la contrôler pour déplacer ses troupes et former un front uni. Pour l’Armée de l’Intérieur polonaise, en revanche, la possibilité de traverser cette avenue du nord au sud était vitale afin de garder le centre de la ville et éviter à l’insurrection elle-même d’être disloquée et détruite.

Chaque soir, les Polonais plaçaient des sacs de sable sous le feu des mitrailleuses – et il s’agissait d’un feu horrible – afin de protéger un passage étroit sur l’avenue de Jérusalem. Chaque jour, les forces ennemies les pilonnaient encore et encore et encore. Ensuite, les Polonais ont creusé une tranchée. Enfin, ils ont construit une barricade. Et les braves combattants polonais ont commencé à circuler à travers l’avenue de Jérusalem. Ce passage étroit, large de quelques pieds, était le fragile lien qui a maintenu le soulèvement en vie.

Entre ses murs, un flux constant de citoyens et de combattants de la liberté ont effectué leurs périlleuses courses. Pour défendre cette ville. « L’autre côté était éloigné de plusieurs mètres », a rappelé une jeune femme polonaise nommée Greta. Cette mortalité et cette vie étaient si importantes pour elle. En réalité, elle s’est souvenu: « Le secteur mortellement dangereux de la rue été noyé dans le sang. C’était le sang des messagers et des jeunes filles de liaison».

Les snipers nazis tiraient sur quiconque traversait. Toute personne qui traversait, se faisait tirer dessus. Leurs soldats ont brûlé tous les bâtiments dans la rue, et ont utilisé les Polonais comme boucliers humains pour leurs chars lors de leurs tentatives pour prendre l’avenue de Jérusalem. L’ennemi n’a jamais stoppé son implacable assaut sur ce petit avant-poste de la civilisation. Et les Polonais n’ont jamais cessé de le défendre.

Le passage de l’avenue de Jérusalem nécessitait d’être constamment protégé, réparé et renforcé, mais la volonté de ses défenseurs n’a pas vacillé, même face à la mort. Et les derniers jours de l’insurrection, le fragile passage n’est jamais, jamais tombé. Il n’a jamais, jamais été oublié. Il a été maintenu accessible par le peuple polonais.

Les souvenirs de ceux qui ont péri dans l’insurrection de Varsovie sonnent à travers les décennies, et peu d’entre eux sont plus forts que les souvenirs de ceux qui sont morts pour frayer et défendre le passage de l’avenue de Jérusalem. Ces héros nous rappellent que l’Occident a été sauvé par le sang des patriotes; que chaque génération doit se lever et jouer son rôle dans sa défense et que chaque pied de terrain, et chaque dernier pouce de la civilisation, vaut la peine d’être défendu au prix de la vie.

Notre combat pour l’Occident ne débute pas sur le champ de bataille – il débute dans nos esprits, nos volontés et nos âmes. Aujourd’hui, les liens qui unissent notre civilisation ne sont pas moins vitaux, et n’exigent pas moins de défense, que cette parcelle nue de terre sur laquelle l’espoir de la Pologne a un jour totalement reposé.

Notre liberté, notre civilisation et notre survie dépendent de ces liens de l’histoire, de la culture et de la mémoire.

Et aujourd’hui plus que jamais, la Pologne est dans notre cœur, et ses habitants sont de ce combat. Tout comme la Pologne n’a pu être vaincue, je déclare aujourd’hui à l’adresse du monde que l’Occident ne sera jamais, jamais vaincu. Nos valeurs vont l’emporter. Nos peuples vont prospérer. Et notre civilisation triomphera.

Je vous remercie. Ensemble, combattons tous comme les Polonais, pour la famille, pour la liberté, pour le patrie, et pour Dieu.

Merci. Que Dieu vous bénisse. Que Dieu bénisse le peuple polonais. Que Dieu bénisse nos alliés. Et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique.

Donald Trump
Allocution prononcée par le président des États-Unis d’Amérique à l’adresse du peuple polonais, 6 juillet 2017, Place Krasinskich, Varsovie.

œuvre protégée par droit d'auteur. Toute diffusion doit être autorisée par l'éditeur 07/07/2017
Fot: Ambasada USA w Warszawie.