

Prof. Zdzisław KRASNODĘBSKI
Une tentation impériale européenne
La révolte des périphéries de l’empire soviétique vouées à l’échec face à la puissance de la métropole a largement contribué à son effondrement.
La révolte des périphéries de l’empire soviétique vouées à l’échec face à la puissance de la métropole a largement contribué à son effondrement.
Une culture et une expérience historique partagées fortifient les alliances en Europe centrale.
Si l’Union européenne s’est depuis consolidée et élargie, avec l’adhésion des États situés jusqu’en 1989 derrière le Rideau de Fer, ces derniers estiment à présent qu’ils n’ont pas été suffisamment entendus par Bruxelles, dont le désintérêt pour l’Initiative est, selon les Américains, « visible ».
L’histoire polonaise est un trésor de connaissances sur la vie sociale et politique – ecrit prof. Wojciech ROSZKOWSKI Si l’on compare la carte d’Europe au sortir du Congrès de Vienne de 1815 à celle dessinée après la fin de la Grande Guerre, on constate un changement notable : l’apparition, en Europe centrale et orientale, de nombreux nouveaux États. Dans la tradition polonaise on fait néanmoins la distinction entre ‘apparition’ et ‘renaissance’, car celui qui utilise ce premier terme pour décrire les…
C’est avant tout l’écho des rêves polonais d’une intégration politique (on s’en est apperçu avec le temps) libre de toute tentation de ne réaliser que des intérêts particuliers centre-européens
Les États-Unis ne changeront pas fondamentalement de politique européenne : leurs objectifs stratégiques resteront les mêmes que sous la présidence Trump. Que les Européens ne comptent pas sur le président Biden pour promouvoir les intérêts des Européens à leur place.
Privés d’État au XIX s., nous avons su non seulement bâtir nos culture, science et économie nationales, mais aussi fortifier un état d’esprit permettant aux générations successives d’espérer l’avènement d’une patrie enfin libre.
Karol Wojtyła – Saint Jean-Paul II – est venu au monde pendant l’année de la Bataille de Varsovie dont le résultat a permis à la Pologne de sauver l’Europe du communisme soviétique. Il a fait l’expérience de l’occupation allemande et du pouvoir communiste qui s’est installé en Pologne après la seconde guerre mondiale. Le fait d’avoir rencontré deux totalitarismes, allemand et russe, ainsi que son expérience de la vie ouvrière, ont profondément influencé sa perception du monde.
Du vivant de Jean-Paul II on lui a souvent reproché d’être fixé au passé, de ne pas comprendre le temps présent et de ne pas arriver à suivre le monde. Il est vrai, on appréciait son rôle dans le renversement du communisme mais on croyait qu’il n’était pas capable de se retrouver à l’époque de la démocratie et du pluralisme, sur le marché mondial des idées où l’Église doit attirer l’attention selon les mêmes règles que les autres. Pourtant aujourd’hui,…
La volonté d’autonomie, constituant sans doute le plus puissant héritage politique d’Août 1980, reste encore trop souvent sous-estimée par nos alliés au sein de l’UE.
Ce succès a apporté également l’augmentation du niveau des revenus : d’un tiers de ce qui représentait en 1989 les revenus moyens des plus riches pays de l’UE, il est passé à plus de deux tiers aujourd’hui.
J’étais le premier journaliste occidental à couvrir la grève au chantier naval de Gdańsk. J’ai vu le courage grandissant des ouvriers.
La naissance de « Solidarité » est l’un des événements majeurs à l’échelle de la Pologne, mais aussi du monde à la fin du XXe s.
Quand, il y a six mois, nous entrions dans l’année 2020, nous étions conscients que le début d’une nouvelle décennie du XXIe s. serait un temps de mutations et de tournant. Nouveau concert mondialisé des puissants, guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, débat sur une nouvelle perspective budgétaire de l’UE, action en faveur d’une présence durable des forces alliées à la frontière est de l’OTAN – voilà des défis dont la diplomatie polonaise se rendait et…
Un mouvement qui en appelait à l’idée de justice sociale ne pouvait pas continuer à cautionner des réformes reposant sur la doctrine néolibérale. La première « Solidarité » a été, certes, un mouvement d’idées, mais un mouvement très dynamique et ancré dans des valeurs simples. Il reposait sur cette unique conviction : nous avons raison. Ce qui nous guidait, c’était les rêves d’un pays gouverné démocratiquement qui nous permettrait de vivre mieux. Nous savions que notre vision de la Pologne était la bonne, mais…
Le fait que, grâce aux événements de 1980, nous ayons aujourd’hui une Lituanie libre et une Pologne libre, est l’une des plus grandes réussites de ces dernières années.
Le 17 septembre 1980, lors d’une assemblée générale des comités de grève, le génie d’improvisation des Polonais a permis la naissance d’un seul et même syndicat : « Solidarność ».
Au pays de Jean-Paul II, « Solidartié » a mis en marche un mécanisme grâce auquel – symboliquement – le pouvoir est revenu au souverain, à savoir le peuple.
Sans « Solidarité », le monde communiste serait tombé, mais c’est grâce à « Solidarité » que l’idée communiste a été détruite au nom des luttes ouvrières, des aspirations démocratiques et du sentiment national.
Peu de gens savent, et encore moins de gens s’en souviennent, que la destruction pacifiste du régime communiste a commencé en août 1980 avec les grèves des ouvriers polonais et la naissance du mouvement social appelé « Solidarność » (« Solidarité »).